L’un des grands projets concernant ce terrain est de pouvoir être autonome en nourriture. Du moins, le plus autonome possible
C’est un sacré défi que nous nous lançons puisque ni l’un ni l’autre ne sommes issus des « gens de la terre » (fermier, agriculteur, éleveur,…) et que nous n’avons pas appris grand chose non plus autour de potagers familiaux.
Pour avoir une vision un peu plus clair de ce vers quoi nous voulions aller, nous avons élaboré un plan du jardin. Bien entendu, nous ne ferons pas tout, certaines choses seront modifiées, d’autres ajoutées,… mais nous nous donnons ainsi un objectif, une vision à long terme de ce que pourrait devenir ce lieu. A vrai dire, ce plan date d’il y a 6 mois, et il y a déjà eu des modifications !
Nous avons donc demandé à la personne qui loue les terres autour de la maison si nous pouvions récupérer certaines parcelles : celle derrière la soue (avec la serre, la terrasse, la zone de culture et les sauvages), celle derrière la maison (avec un autre potager, une possible mare, une pépinière et le pré-verger) et enfin celle derrière les ruines (seulement pour nous laisser le loisir de pouvoir les contourner sans avoir à franchir les clôtures).
M. Dagron a très rapidement déplacé les clôtures (nous l’en remercions). Nous avons donc maintenant 1ha à « entretenir ». Je mets le mot entretenir entre guillemets car pour beaucoup « entretenir » consiste à couper l’herbe absolument partout tous les 15 jours et à enlever toutes les « mauvaises herbes » des parterres. Nous y reviendrons plus tard, mais notez dès à présent que ce n’est pas l’idée. Nous laissons la part belle aux herbes hautes et plantes sauvages, refuges de biodiversité.
Tu as as quand même quelques ancêtres vignerons du côté du Chablis + une grand mère et un arrière grand père férus de jardinage et autres potagers
Je n’ai jamais connu ces ancêtres vignerons, ni connu mon arrière grand-père, et la seule chose dont je me rappelle c’est que Manou avait des pommes de terres et des haricots dans son jardin. Je n’ai rien appris sur le potager avec Manou, malheureusement. A part peut-être qu’il faut mettre des choses en terre pour que ça pousse, c’est déjà un bon début me diras-tu ! 😀
Je ne savais même pas que j’avais des ancêtres vignerons d’ailleurs 😀
Bravo ma bichette,
Tu fais bien d’anticiper car à mon avis, d’ici une dizaine d’années où une vingtaine peut-être, ceux qui n’auront pas un petit coin de jardin n’auront plus grand chose à se mettre sous la dent.
Raison pour laquelle il faut aussi que Conty reste dans la famille…
Bises
Nous espérons pouvoir accueillir quelques personnes sur notre terrain si c’est le cas… comme en 44 ! (ahah je n’en dis pas plus, vous en saurez plus dans le prochain article ou celui d’après…)
« Mauvaises herbes » Les guillemets sont de rigueur mais ce n’est pas pour rien qu’on les a qualifiées ainsi ! A redouter particulièrement pour le temps qu’elles demandent à être éradiquées : 1- Le Liseron (dit veillée) 2- Le chardon qui une fois implanté pousse ses rhizomes à 1m sous terre 3-L’oseille sauvage (dite « parelle ») qui se sème allègrement 4-Le bouton d’or qui trace ses stolons au sol et peut devenir envahissant. Ensuite il y a la ronce à équilibrer, qui envahit vite la prairie.
Tout ça pour dire que « sauvage » ne peut s’appliquer à nos paysages qui sont largement conditionnés par l’homme.
Merci pour toutes ces informations!
Je garde toujours des guillemets lorsque je parle de « mauvaises herbes » pour tenter de me souvenir, lorsqu’elles deviennent trop envahissantes et que je dois passer du temps à les retirer, qu’elle ne sont pas là par hasard et qu’elles peuvent m’apprendre beaucoup sur le sol que je travaille. Il y a, par exemple, beaucoup de liserons dans le potager nouvellement aménagé derrière la maison. Cela indique, entre autres choses, une quantité trop importante d’azote dans le sol. J’aurais certainement dû m’y attendre étant donné que c’est une prairie pâturée depuis une quinzaine d’années… Cet excès d’azote m’ayant été indiqué par cette prolifération de liserons, je sais maintenant qu’il faut que je plante des végétaux ayant un besoin important en azote (tomate, chou, courge…) pour tenter de rééquilibrer tout cela.
En attendant, « mauvaises herbes » est une expression fort adaptée lorsque je dois enlever le liseron ! Je sais que malgré un rééquilibrage possible, je n’éliminerai certainement jamais le liseron. Cependant, je tente de le limiter en paillant beaucoup, et en plantant assez serré de manière à ne pas lui laisser d’espace.
Finalement, je disais simplement que nous ne passions pas tout notre temps libre à enlever la moindre herbe folle sur notre hectare pour ne pas inquiéter nos familles sur notre santé mentale ! 🙂
Quant aux espaces que nous appelons « sauvages », ils ne le sont que relativement aux autres espaces du terrain ! Nous les appelons comme cela car ce sont des zones que nous ne touchons pas ou peu. Et nous constatons que ce sont des zones très investies par toutes sortes de petites bêtes. Ce qui nous plait bien !